Depuis le mois de mars 2022, la Banque du Canada a commencé à augmenter son taux d’intérêt de référence afin de contrôler l’inflation. Au cours d’une série de 10 augmentations, le taux est passé de 0,25 % à 5,00 %. Il s’agit d’une augmentation importante réalisée en l’espace d’un an et demi environ, et cela affecte les gens différemment en fonction de leurs habitudes en matière d’emprunt ou d’investissement.

Impact sur les emprunteurs

Les taux d’intérêt des marges de crédit (y compris les marges de crédit hypothécaire) et certains prêts hypothécaires sont « variables », ce qui signifie que leur augmentation est harmonisée à celle du taux de la Banque du Canada. Les personnes qui ont une dette à taux variable ressentent immédiatement l’impact des taux plus élevés.

Le versement minimum d’intérêts seulement sur les marges de crédit augmente soudainement, mettant ainsi les budgets des ménages à rude épreuve. Les paiements hypothécaires à taux variable peuvent également augmenter, et même si une hypothèque est structurée de sorte que le montant du paiement reste le même, la plus grande partie de ces paiements est consacrée aux intérêts, et la plus petite partie est consacrée au remboursement du capital. Cela signifie qu’il peut s’écouler davantage de temps avant d’être libéré de son hypothèque.

Les emprunteurs qui ont contracté des prêts ou des hypothèques à taux d’intérêt fixe peuvent pousser un soupir de soulagement pour l’instant. Leurs taux d’intérêt ne changeront pas pendant la durée de leur emprunt. Cependant, au moment du renouvellement de cet emprunt, ils pourraient constater une hausse du montant du versement et/ou auront à négocier une durée de prêt ou une période d’amortissement hypothécaire plus longue.

Impact sur les investisseurs

Des taux d’intérêt plus élevés s’avèrent intéressants pour les investisseurs qui sont à la recherche d’un certificat de placement garanti (CPG) sur le marché, éventuellement parce qu’un CPG existant arrive à échéance et doit être renouvelé. Les CPG rapportent très peu depuis de nombreuses années, alors certains investisseurs prudents sont heureux de pouvoir obtenir un meilleur rendement de leur épargne.

Cependant, l’élément important c’est le taux de rendement réel (le rendement après avoir déduit l’inflation). Malheureusement, l’inflation reste bien au-dessus de la cible de 2 % de la Banque du Canada, soit 4 % en août 2023. Si l’inflation reste dans cette fourchette l’année prochaine, un CPG d’un an rémunéré à 5 % n’offrira aux investisseurs qu’un rendement réel de 1 %.

Le problème est que les investisseurs qui préféreraient bénéficier d’une augmentation plus importante en ce qui concerne le pouvoir d’achat grâce à leurs investissements sont confrontés à des vents défavorables en matière de taux d’intérêt. Les valeurs à la bourse diminuent généralement à mesure que les taux d’intérêt augmentent et gèlent l’économie. La valeur des obligations a également tendance à baisser lorsque les taux d’intérêt augmentent. Cela dit, une période de hausse des taux d’intérêt peut s’avérer favorable aux achats d’actions et d’obligations.

Que pouvez-vous faire?

Pour faire face à la hausse des taux d’intérêt :

• Les emprunteurs peuvent élaborer un plan pour accélérer le remboursement des soldes de cartes de crédit, des prêts, des marges de crédit et des prêts hypothécaires, en accordant la priorité aux dettes dont les taux d’intérêt sont les plus élevés
• Les investisseurs peuvent envisager des investissements qui bénéficient de taux plus élevés, comme les CPG, ainsi que d’autres actifs qui offrent un meilleur potentiel de croissance à long terme

Votre conseiller peut vous aider à élaborer et à mettre en œuvre une stratégie personnalisée qui vous positionne dans l’environnement actuel des taux d’intérêt ainsi que dans l’environnement futur.