13 janvier 2025
Actions nord-américaines : Pour l’avenir 2025
Transcription
Bonjour à tous. Et bonne année! Je suis Pete Hofstra et je suis là pour vous offrir une mise à jour sur les actions nord-américaines.
Nous sommes le 6 janvier 2025. Vous souvenez-vous du 6 janvier d’il y a quatre ans? N’y a-t-il pas un procès associé à cette date? Quoi qu’il en soit, Trump 2.0 est sur le point de démarrer, mais ne détournons pas les projecteurs de la politique canadienne.
Ce que Mme Freeland a commencé le mois dernier, je suppose, est arrivé à son terme. Je me suis en quelque sorte retenu d’enregistrer cette émission pour voir ce que le très honorable Justin allait faire. Et oui, il va démissionner en tant que chef du Parti libéral. Il est amusant de constater que, dans le cas des entreprises que nous suivons, lorsque le PDG démissionne, on s’attend généralement à une réaction des actions, soit à la hausse, soit à la baisse. Ça peut être assez spectaculaire. D’une manière ou d’une autre, je pense que les actions du Parti libéral vont probablement augmenter avec la démission de Justin, et je pense que beaucoup de Canadiens en ont eu assez de lui, et franchement, le Canada a besoin de réformes. La productivité a été extrêmement faible. Le PIB par personne a en fait baissé, de sorte que de nombreuses politiques doivent être revues, de l’immigration aux impôts. La masse salariale du gouvernement a augmenté de façon spectaculaire ces dernières années. Ce n’est pas toujours la manière la plus efficace de dépenser, il y a donc beaucoup de choses à revoir. Mark Carney, un nom qui circule beaucoup. Mais je pense que nous assisterons à un processus complet ici, un processus concurrentiel pour nommer le prochain chef libéral. Mais c’est certainement une grande nouvelle pour la politique canadienne, et cela mérite de faire les gros titres. Évidemment, car M. Trump est si doué pour faire les gros titres. Son inauguration approche à grands pas, et pour ceux qui croient pouvoir prédire ce qui va se passer cette année, tant sur le plan politique que, bien sûr, sur celui des marchés, cela reste incertain. Je ne leur ferais aucunement confiance. Personne ne sait comment tout cela va nécessairement se dérouler. Personne ne sait quels seront les mécanismes de rétroaction. Si des politiques sont mises en place et que le marché baisse, allons-nous inverser la politique? Il faut vraiment voir comment cela va se passer : les tarifs douaniers sont-ils un outil de négociation ou sont-ils plus permanents? Ce n’est qu’une taxe sous un autre nom, n’est-ce pas? Et Trump allait en fait l’utiliser pour compenser d’autres réductions de revenus, s’il veut réduire l’impôt sur les sociétés ou quoi que ce soit d’autre. Nous verrons donc comment tout cela se jouera. N’oubliez jamais que le lien entre la politique et le marché en général est le chiffre le plus important de tous les marchés des capitaux, à savoir les taux d’intérêt américains à court terme, une décision prise par un nombre restreint de personnes. Au fait, qui d’autre a attrapé ce rhume de Noël? Je m’excuse si ma voix est un peu rauque, mais quoi qu’il en soit, ce chiffre le plus important est celui qui détermine le prix de tous les autres actifs financiers, les devises, les obligations et, bien sûr, les actions.
Si la politique des tarifs douaniers s’avère inflationniste, il y aura forcément une réaction. Mais si elle est compensée par des licenciements massifs au sein du gouvernement ou par une augmentation de la production d’énergie, donc une réduction du prix du pétrole, il se peut que les tarifs douaniers n’aient pas d’impact inflationniste net. Bref, il y a encore beaucoup à voir. Gardez un œil sur la banque centrale, aux États-Unis en particulier. Nous en verrons l’impact sur les marchés, mais je pense qu’en 2025, nous pouvons conclure que nous avons eu deux très bonnes années. En effet, après une année 2022 difficile, les Etats-Unis ont connu deux années consécutives de hausse de l’ordre d’environ 25 %, et les années 2023 et 2024 ont été très vigoureuses. Il en va de même au Canada, où 2022 n’a pas été aussi mauvaise. Les années de baisse ont été largement généralisées, mais le Canada a surpassé les États-Unis cette année-là. L’année 2023 a été correcte, avec environ 12 %, je crois, pour le Canada, puis dans les 20 % l’année dernière. Il est donc intéressant de constater que si l’on cumule les deux marchés sur les trois dernières années, les États-Unis dépasse d’un peu plus de 9 % par année le Canada, en hausse d’environ 8,5 % par année sur trois ans. La tendance est donc la même pour les deux marchés, et c’est un peu là que nous nous situons aujourd’hui. Tout cela pour dire qu’il n’est probablement pas réaliste de penser que nous allons continuer à voir des rendements de plus de 20 % sur le marché des actions. Mais cela nous permet également de réfuter l’idée que le marché est excessivement surévalué. Ce n’est probablement pas le cas. Encore une fois, vous avez ces enfants de 10 pieds de haut dans une classe de maternelle et nous établissons une moyenne pondérée en fonction de la taille pour la classe entière. Évidemment, les enfants de 10 pieds de haut sont les seuls qui comptent, mais il y a parmi les Sept magnifiques d’excellentes entreprises dont les flux de trésorerie augmentent à un rythme effréné. Elles méritent donc des multiples plus élevés que le reste du marché, dont la valeur marchande se situe probablement autour de sa moyenne à long terme. Cela ne veut pas dire que les rendements ne seront pas facilement réalisables à partir de là, mais vous savez, nous ne sommes pas très éloignés des tendances. Il est donc plus réaliste de s’attendre à des rendements plus proches de la tendance. Mais nous pensons qu’il y aura de la volatilité, et là où nous le pouvons, nous ferons des couvertures actives, même sur certains de nos portefeuilles plus larges, comme ceux axés sur le revenu mondial et la croissance, pour lesquels nous avons mis en place des options de vente. Nous avons certainement beaucoup fait cela dans nos alternatives liquides et même pour les innovateurs, en achetant des options de vente sur le marché de la technologie. Nous nous attendons à une certaine volatilité à mesure que l’année avance. Voilà comment nous envisageons 2025. Les dépenses en matière d’IA devraient être raisonnables, les applications sur lesquelles nous lisons des articles et dont nous entendons parler sont encore en phase de lancement, comme la cartographie de chaque cellule du corps humain, depuis l’embryon jusqu’au fœtus, puis jusqu’à l’être humain. Comment chaque cellule se spécialise-t-elle? Excusez-moi. Nous sommes maintenant en mesure de cartographier tout cela.
Pour vous, amateurs de vin, ce qu’ils sont capables de faire maintenant, c’est permettre à quelqu’un en Australie, portant des lunettes de réalité virtuelle, de contrôler un robot situé dans un vignoble en France, de diriger le robot pour récolter les raisins, et le robot apprend ainsi à cueillir les raisins en fonction de l’influence exercée par ce récolteur de raisins australien. C’est d’autant plus important que la saison des vendanges a été raccourcie par le changement climatique. Bref, nous venons à peine de commencer à exploiter ce que nous pouvons faire avec la puissance de calcul disponible et la manière dont nous avons réorganisé notre capacité à traiter d’énormes ensembles de données. Nous passons ainsi des grands modèles de langage (GML) aux grands modèles de comportement (GMC), qui permettent littéralement de transformer le comportement physique en activité. Il se passe donc beaucoup de choses passionnantes dans ce domaine. Donc, encore une fois, je ne pense pas que certaines des tendances que nous avons observées l’année dernière disparaissent. En ce qui concerne les dépenses, les budgets dans les technologies de l’information semblent corrects. Nous ne voyons pas de récession. Je ne pense donc pas qu’il y ait de grandes craintes. La situation de l’emploi semble assez solide. Oui, le Canada pourrait être en mesure de se refaire une santé. Les élections pourraient réellement être compétitives, en fonction de la personne que les libéraux finiront par nommer. Je sais, il y a beaucoup de choses à considérer. Restons vigilants. Ne nous attachons pas à une seule prévision. Acceptons simplement qu’il y aura beaucoup d’incertitude. Et cette connexion passe toujours par la politique définie par les banques centrales. Il convient donc d’être très attentif à cet aspect de la question, et de garder un œil sur l’avenir et un œil sur le passé. Nous vivons une époque passionnante. J’espère que vous allez tous bien. Santé, richesse et bonheur à vous tous, et nous nous reverrons dans un mois.