28 septembre 2023
Après deux années de sous-performance, le début de l’année 2023 a été marqué par l’espoir de voir les actions des marchés émergents surpasser celles des marchés développés. La réouverture de l’économie chinoise à la fin de l’année 2022 et les attentes d’une fin rapide des hausses de taux d’intérêt aux États-Unis ont été les principaux motifs de cet espoir. Mais cette reprise économique chinoise s’est essoufflée, et la Fed a continué à relever ses taux tout au long du premier semestre de l’année. Malgré ces vents contraires, les marchés émergents hors Chine ont tout de même enregistré un rendement de 9,0 % au cours des 8 premiers mois de l’année (MSCI Marchés émergents hors Chine), ce qui n’est pas si mal si l’on considère que les actions américaines à grande capitalisation, hormis celles des « Magnificent 7* », ont enregistré un rendement de 8,4 % au cours de la même période.
À terme, nous voyons plusieurs raisons d’être plus positifs sur les marchés émergents, y compris la Chine, et une probabilité accrue que les actions des marchés émergents puissent surperformer les actions des marchés développés à moyen terme. La troïka des vents contraires pour les marchés émergents (hausse de l’inflation, hausse des taux américains et hausse du dollar américain) atteint son apogée, et certains signes avant-coureurs indiquent que l’inflation est déjà en train de s’inverser. Étant donné que les taux américains devraient être proches de leur maximum, la forte hausse du dollar américain devrait également s’essouffler avant la fin de l’année. Bien que ni les taux américains ni le dollar américain ne se transformeront forcément en vents contraires (c’est-à-dire des taux plus bas et un dollar américain plus faible) au cours des six prochains mois, l’élimination de la troïka des vents contraires est essentielle pour les marchés émergents. Historiquement, il a été très difficile pour les actifs des marchés émergents de surperformer dans un contexte d’inflation plus élevée, de hausse des taux américains et d’appréciation du dollar américain.
Les écarts de croissance économique entre les marchés émergents et les marchés développés devraient à nouveau se creuser en 2024, sous l’effet d’une croissance plus forte en Asie, alors que les États-Unis luttent contre le ralentissement de leur économie, soit le présumé « atterrissage en douceur » aux États-Unis. Les attentes d’un écart de croissance croissant se reflètent également dans les prévisions de bénéfices : ceux des marchés émergents devant connaître une croissance à deux chiffres en 2024, contre des prévisions de bénéfices à un chiffre pour les sociétés des marchés développés (19 % contre 8 %, selon JPMorgan).
La Chine reste de loin le principal acteur des marchés émergents, et il serait difficile pour les marchés émergents en tant que groupe de surpasser leurs homologues des marchés développés si la reprise économique en Chine ne s’accélère pas. La concrétisation de cette évolution au cours du prochain ou des deux prochains trimestres dépendra des décisions politiques prises en Chine. Nous sommes encouragés par les décideurs politiques qui ont déjà mis en œuvre un certain nombre de mesures modestes pour commencer à s’attaquer aux éléments problématiques de l’économie, notamment le secteur immobilier, la confiance des consommateurs et du secteur privé, de même que la dette des gouvernements locaux. Cependant, même prises dans leur ensemble, les mesures des derniers mois ne constituent pas un virage franc, d’où l’indifférence des investisseurs à l’égard de ces mesures. Toutefois, et c’est là un point essentiel, le changement et l’orientation de la politique sont très clairs : fournir un soutien supplémentaire pour stimuler l’économie. Nous pensons que cette tendance va se poursuivre et que de nouvelles mesures d’aide et de relance seront appliquées à court terme, ce qui permettra à l’économie de se redresser et d’enregistrer une croissance d’environ 5 % en 2023. Des bénéfices plus élevés que prévu au troisième trimestre, grâce à l’accélération de la reprise économique, pourraient bien être l’élément déclencheur d’un regain d’intérêt des investisseurs à l’égard des actions chinoises.
Enfin, le positionnement sur les marchés émergents reste faible par rapport à la dernière décennie, et la valorisation relative est devenue très attrayante.
Compte tenu de ce qui précède, nous nous attendons à une légère accélération de l’économie chinoise et à la poursuite d’une forte croissance en Asie. Nous surpondérons la Chine, l’Indonésie et l’Inde. Bien que l’Amérique latine soit également surpondérée dans le fonds, nous avons une tendance plus défensive dans la région, avec une surpondération dans les biens de consommation de base mexicains. Parmi les principales positions du fonds figurent TSMC, Samsung, Tencent, Alibaba, Grupo Banorte et Femsa.
*Apple, Amazon, Facebook, Google, Microsoft, Netflix, Tesla
Les marchés émergents devraient surpasser leurs homologues des marchés développés en 2023, mais la hausse de l’inflation, l’augmentation des taux d’intérêt aux États-Unis, l’appréciation du dollar américain et le faux départ de la reprise économique en Chine ont créé des vents contraires inattendus. Ces défis étant considérés comme proches de leur apogée, leur correction devrait également créer des conditions idéales pour le renforcement des actions des marchés émergents. Les bénéfices des marchés émergents devraient largement dépasser ceux des marchés développés en 2024, soutenus par les mesures de relance de la Chine.
Matthew Strauss, vice-président, gestion de portefeuille et gestionnaire de portefeuille, possède plus de 20 ans d’expérience en matière de placements. Il est spécialisé dans les actifs des marchés émergents, notamment les actions, les titres à revenu fixe et les devises. M. Strauss a rejoint Signature en 2011 pour, entre autres, superviser les mandats d’actions des marchés émergents. En tant que gestionnaire de portefeuille pour ces mandats, il est également chargé de fournir des stratégies et des allocations macroéconomiques, par pays et par secteur. Il est également membre du comité de répartition d’actifs de Signature et, jusqu’en 2020, était également responsable de l’option sur devise de tous les fonds de Signature. Il possède une vaste expérience internationale, ayant travaillé comme stratège en chef de la plus grande banque de détail d’Afrique et comme stratège principal en matière de titres à revenu fixe et de devises à RBC Capital Markets. M. Strauss est titulaire du titre d’analyste financier agréé, d’un baccalauréat en commerce et d’une maîtrise en économie de l’université de Stellenbosch, en Afrique du Sud..
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